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Témoignage : Thibault nous parle du projet Madagascar 2022

19/08 Etudiant Professionnel

Thibault ABALAIN, futur ECAM 4, est l’un des membres du projet Madagascar, porté par l’association Wakamoun. Il nous raconte leurs actions et surtout cette prochaine mission entre octobre et novembre 2022.

 

 

« Au sein d’une équipe de 14 jeunes entre 15 et 22 ans, j’ai intégré l’association Wakamoun – Projets Solidaires depuis maintenant plusieurs années. Nous agissons à plusieurs échelles : que ce soit pour rendre service à la mairie de Mulhouse (où se trouve son siège social), lorsqu’il fallait distribuer des masques pendant la pandémie, ou pour des projets interculturels avec ou sans mobilité, notamment quand nous échangeons avec des jeunes dans des quartiers moins favorisés ou encore dans le cadre de projets européens ou internationaux, nous répondons à l’appel si nos compétences le permettent.

 

Cette année, entre octobre et novembre, nous allons mener une grosse action dans le cadre du projet Madagascar. Ce dernier a été monté en collaboration avec SOAKILONGA, l’association du Dr Josette RAKOTOHERY, partenaire depuis 7 ans. Cette dernière œuvre déjà dans 3 villes sur place (Tananarive, Ambositra et Ihosy) : des centres sont installés pour luter contre la mal nutrition et les addictions, une aide est apportée aux jeunes mères (en moyenne 15 ans) pour leur apprendre à faire à manger, des médicaments sont envoyés, etc.

 

 

Durant cette période de deux semaines sur place, nous allons œuvrer sur 4 grands axes :

  • Agroécologique : nous allons leur permettre d’acquérir des compétences en termes de permaculture, sans leur apprendre les techniques puisqu’ils ont déjà beaucoup de connaissances. Nous devons utiliser ce que nous avons sur place, notre mission est de ramener des outils transportables et des graines qui puissent être plantées et qui vont prendre dans leurs sols. Le Dr Josette RAKOTOHERY nous accompagne notamment sur la partie logistique, entre autres.

 

  • Atelier cuisine/pâtisserie : c’est au centre de Tsarazaza, près d’Ambositra, que nous allons mettre en place une cuisine et former les très jeunes filles défavorisées afin qu’elles soient autonomes pour préparer à manger, lutter contre les grossesses très précoces et évidemment lutter contre la malnutrition grâce à l’ajout de spiruline dans les plats. Plus exactement, nous allons ajouter cette plante aux vertus de renutrition très importantes dans les recettes que nous allons apprendre aux jeunes mères, à savoir qu’une ONG en produit déjà dans la région.

 

  • Sport, santé et développement : nous voulons lutter contre les addictions chez les jeunes. A Tsarazaza, on applique la politique « tolérance zéro alcool et drogues ». Ainsi, nous allons amener les jeunes à pratiquer un sport motivant pour leur permettre de se sevrer. En collaboration avec l’association Soakilonga, les jeunes vont devoir nous aider à mettre en état un terrain de sport. Notre mission est d’apporter des outils et de la main d’œuvre pour aider à construire le terrain.

 

  • Technologies : ce dernier axe se divise en deux points. D’abord, le but est de permettre le développement de l’association Soakilonga grâce à une installation d’ordinateurs et l’accès à internet. Il est importent de faciliter la communication entre les 3 centres à Madagascar mais aussi avec l’étranger. Comptabilité, tâches administratives, informatique de manière générale,… c’est sur ce point que je vais apporter mes connaissances techniques d’ingénieur en installant des machines et en formant aux logiciels, car l’avantage avec une si grosse équipe, c’est que chacun a son domaine de compétences.
    Le second point a pour but de développer le dispositif Nano-Wata développé par la Fondation Antenna, une ONG qui lutte contre les maladies et risques bactériologiques. La solution WATA vise la désinfection et le traitement de l’eau, facilitant ainsi son accès au plus grand nombre ; en effet, un système d’assainissement de l’eau par électrolyse est mis en place. Ce système produit du chlore et avec un contenant qui fait 20 centimètres de haut et une dizaine de centimètres de diamètre, nous pouvons produire suffisamment de chlore pour assainir 100 litres d’eau potable et 3 litres d’eau chirurgicale. Il est actuellement testé à Kinshasa, au Kenya et en République du Congo. Nous souhaitons agrandir les contenants pour pouvoir produire le plus d’eau potable possible.

 

L’équipe Madagascar pendant la visite d’une ferme à spiruline

 

L’ECAM Strasbourg-Europe nous permet de poursuivre nos engagements personnels ; depuis que j’ai intégré l’école, j’ai pu rester tout aussi actif dans l’association Wakamoun. Je travaille beaucoup les week-ends avec une équipe de 14 personnes, mais aussi sur mes cours afin de ne pas perdre le rythme. J’ai toujours fait en sorte de manquer le moins de cours possible. De plus, ce type de projet est cohérent avec les valeurs de l’école et c’est ce qui me plaît ici. »

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