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Interview de Leo, en stage à la TESAT-Spacecom

08/07 Etudiant Professionnel

 

Leo PAPILLON, étudiant ingénieur en quatrième année à l’Icam, site de Strasbourg-Europe, nous raconte son incroyable stage à la TESAT-Spacecom.

 

Matthias Maurer, astronaute allemand de l’ESA

 

Peux-tu te présenter rapidement ?

Je m’appelle Leo PAPILLON, je suis en ICAM4 et j’ai grandi en Allemagne, à Sarrebruck. Je suis bilingue allemand, ce qui m’a permis d’intégrer un lycée franco-allemand. Suivre une scolarité en Allemagne, dès mon plus jeune âge, m’a appris à être autonome et c’est grâce à cela que j’ai pu intégrer une prépa à Metz et ensuite l’Icam, site de Strasbourg-Europe en cycle ingénieur généraliste.

 

Dans quelle entreprise es-tu en stage et quelles sont tes missions ?

Je suis en stage à la TESAT-Spacecom, une branche directe d’Airbus, qui travaille avec l’ESA (European Space Agency).
Ma mission principale consiste en l’étude de fiabilité des composants de satellites. Pour faire simple ; la TESAT reçoit des demandes de clients souhaitant construire un satellite, avec un cahier des charges précis. Mon but est de définir un pourcentage de chances pour que le satellite tienne dans le temps et soit fonctionnel.

 

Tous les jours, j’utilise beaucoup de probabilités et me base sur une redondance qui se traduit par un diagramme d’états-transitions :

  • premier état : tout fonctionne
  • dernier état : le satellite est complètement cassé

Tous les états sont possibles, cela se traduit par des équations différentielles temporaires qui sont intégrées dans un système que l’on résout. Ensuite, la résolution d’un système donne une probabilité d’un état et la somme de toutes les probabilités donne un résultat de fiabilité et un pourcentage de réussite.

 

Comment as-tu obtenu ce stage ?

Grâce à mon parrain d’entreprise qui travaille chez Airbus. D’ailleurs, mon objectif était d’abord d’intégrer les équipes d’Airbus, j’ai donc envoyé une dizaine de candidatures spontanées. J’ai eu deux retours positifs, dont un de la TESAT. La mission proposée correspondait parfaitement à ce que je cherchais, donc j’ai foncé ! Je sais que ce stage peut m’ouvrir des portes et débloquer des opportunités, cela me motive d’autant plus quotidiennement.

 

Pourquoi avoir choisi le domaine de l’aérospatial ?

Depuis tout petit, je suis passionné par l’univers et l’espace. De plus, j’ai eu l’occasion d’assister à beaucoup de rassemblements aériens grâce au père d’un ami. Ma passion n’a jamais arrêté de grandir et j’ai voulu en faire quelque chose. Jusqu’aux inscriptions sur Parcousup, je n’étais pas sûr de ce que je voulais faire, puis plus j’avançais et plus j’ai commencé à croire qu’un jour je pourrais mêler travail et passion. L’Icam, site de Strasbourg-Europe, avec sa formation généraliste, m’a convaincu et me permet d’y arriver.

 

Qu’est-ce que ce stage t’apporte ?

Sur le plan professionnel, j’ai pu créer mon réseau et j’ai appris à me sociabiliser. Des portes se sont déjà ouvertes et je peux dès aujourd’hui me projeter dans des entreprises qui m’attirent. Sur mon stage de 4 mois, il reste deux mois et j’ai bien avancé sur le projet ; on m’a même proposé de travailler sur d’autres projets, éventuellement.

« Le milieu professionnel change du système scolaire, puisqu’aucun jour ne se ressemble et c’est passionnant ! Travailler avec des gens aussi passionnés que moi, voire plus, c’est motivant. Ici, des équipes de centaines de personnes se concentrent sur une seule mission. »

 

Sur le plan personnel, j’ai appris à renforcer ma confiance en moi car j’ai réussi à réaliser mon rêve. Plus rien ne me semble inatteignable aujourd’hui et je n’aurai plus peur de me lancer dans mes projets à présent. J’ai réussi à faire tellement de choses en si peu de temps, je suis fier de ce que j’ai accompli à la TESAT !

 

Tu as rencontré des astronautes ?

Effectivement, lors de notre déplacement à la ILA de Berlin, j’ai discuté avec Reinhold Ewald, un spationaute qui est parti en mission sur la station Mire il y a 30 ans et récemment sur l’ISS (International Space Station), ainsi qu’avec Matthias Maurer. Pour eux c’est une passion et non plus un métier. Ce sont des personnes très inspirantes !

Reinhold Ewald, physicien et spationaute allemand de l’ESA

 

As-tu déjà un projet professionnel ?

Dans un premier temps, je me concentre sur mes recherches de stage de cinquième année et je me projette ici ou au DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt, centre de recherche de l’Allemagne pour l’aéronautique et l’astronautique) ou encore à l’ESA. On m’a déjà proposé des opportunités, ça m’a beaucoup reboosté surtout après la période Covid-19 qui nous a donné un gros coup au moral. Aussi, j’ai choisi de faire mon semestre à l’étranger à Aachen avec des cours d’aérospatial.

 

Un job de rêve ?

Ingénieur en aérospatial ! Mais si je dois me spécialiser, cela serait dans la radiation ou la télémétrie optique. Ce qui m’importe c’est de rester dans le domaine de l’aérospatial.

 

En bonus, quel est ton film préféré sur l’espace ?

Interstellar, sans hésiter ! Il rassemble tout, même les émotions personnelles. En plus, ce film a permis d’avancer sur la recherche des trous noirs. La musique me transporte, étant musicien moi-même, la composition est incroyable. Hans zimmer est un génie !

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